Génération-Joseph-Ki-Zerbo

Le Pr. Joseph KI-ZERBO, l’un des Cinq Premiers Intellectuels d’Afrique Noire Au bord de l’oubli ? Pourquoi Baptiser l’Université de Ouagadoudougou au Nom du Pr. Joseph KI-ZERBO ?

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1-    Premier Agrégé d’Histoire d’Afrique Subsaharienne depuis 1956, le Pr. Joseph KI-ZERBO fut l’un des premiers Enseignants, puis professeurs ayant formé des générations de cadres Africains et Voltaïques.
2-    Il fut professeur d’au moins trois générations de chercheurs Africains en sciences sociales
3-    Il consacra toute sa vie à la formation des futurs cadres dont le pays a et aura besoin. Il a contribué à la définition puis à la mise en œuvre d’une éducation démocratique, moteur du développement et de l’émancipation des Peuples. Il a également joué un rôle essentiel dans les institutions interafricaines et les forums internationaux sur les problèmes de l’éducation et de la culture (OUA, UNESCO et UNICEF).
4-    Il fut à l’initiative de nombreuses actions dans l’éducation et l’Enseignement en Afrique Noire avec la création du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur), dont il fait figure de père fondateur.
5-    Il exerça plusieurs fonctions administratives importantes dans son pays  la Haute-Volta, cumulativement à ses fonctions de professeur-Chercheur (au Lycée puis au Centre d’Enseignement Supérieur de Ouagadougou, Futur Université de Ouagadougou).  Il  fut ainsi président de la Commission Nationale pour l’UNESCO, Inspecteur d’Académie et Directeur Général de l’Education Nationale en Haute-Volta.  Aux niveaux Africain et International, il fut président de la Commission « Histoire et Archéologie » du premier Congrès des Africanistes à Accra en 1962, membre du bureau du Congrès des Africanistes (1962-1969), président du Colloque sur l’encyclopédie africaine (1962),  président de la Commission consultative pour la réforme des programmes Universitaires dans les pays Francophones d’Afrique.
6-    Il a eu des rencontres officielles et informelles avec nombre des dirigeants du projet d’Indépendance africaine, y compris Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Frantz
Fanon, Modibo Keita, Amilcar Cabral, Jomo Kenyatta, Tom Mboya et Julius
Nyéréré, pour ne citer que quelques uns. Il a participé à tous les grands débats
sur le futur du panafricanisme et l’unité Africaine.
7-    Il est le père de l’historiographie Africaine.


11/01/2013
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Génération Joseph KI-ZERBO (G.J.K.Z)

Génération Joseph KI-ZERBO (G.J.K.Z)
Récépissé N° 2009-045/MATD/SG/DGLPAP/DOASOC

Adresses
TEL : 76 32 23 32
           78 31 91 70

QUI SOMES-NOUS ?

La Génération Joseph KI-ZERBO (G.J.K.Z.) est née officiellement le 28 octobre 2008. Mouvement à caractère intellectuel et culturel, la G.J.K.Z. a pour principaux objectifs :
-    de promouvoir l’identité et la renaissance de la culture africaine
-    de promouvoir l’intégration, le panafricanisme et l’unité africaine
-    de participer activement à l’éducation et à la sensibilisation des masses africaines dans le développement économique, politique et social de leur continent
Pour ce faire, notre ambitieuse structure, formée de jeunes élèves et étudiants de formation et de disciplines diverses, au vu des nombreux défis qui l’attend et dans le relais du combat de nos pères, a trouvé nécessaire de prendre pour repères ceux-là qui ont contribué à enrichir positivement notre histoire. En l’occurrence, ces fils d’Afrique que sont Kwame N’KRUMAH, Patrice Lumumba, Joseph KI-ZERBO, Cheick Anta DIOP etc. Car la jeunesse a toujours besoin de repères pour s’es orienter dans leur combat et dans leur direction. Ainsi, a-t-elle pris pour mentor le Pr. Joseph KI-ZERBO qui est incontestablement un repère et un baobab africain aux œuvres universelles.  
« Chaque génération à des pyramides à bâtir », cette formule du Pr. KI-ZERBO dont nous nous sommes donnés pour devise, est non seulement une réponse à l’appel du Pr. à la jeunesse africaine suite à leur rôle à jouer dans l’histoire, mais également une invite aux jeunes dans ce défi permanent.
Nos ressources
La génération Joseph KI-ZERBO compte sur ses ressources humaines dont la jeunesse, l’énergie, le dynamisme, l’interdisciplinarité et la richesse des idées constituent ses forces. Elle est par ailleurs handicapée par le manque de ressources matérielles et financières. En dépit de ce handicap, notre ambition veut que nous puissions faire ce que nous pouvons, avec le peu de moyen dont nous disposons. Cependant, les soutiens et les contributions divers des personnes de bonne volonté, des personnes soucieuses de l’avenir du continent, et qui ont foi en sa jeunesse, nous seront d’un apport considérable.


11/01/2013
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Hommage 2010 au Pr. Joseph KI-ZERBO Au nom d’un devoir hautement moral et intellectuel


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Qui sommes-nous ? Qui voulons-nous être ? Questions existentielles et questions essentielles. Dès sa naissance, les pas de chaque homme sont gouvernés par sa famille et la société. Dans la mesure du possible, ses comportements, son identité, son devenir et son avenir essaient de suivre le sillon de la perfection. Lentement pour certains, rapidement pour d’autres. Avec une hésitation auréolée de vices pour certains, avec une assurance s’abreuvant d’humilité, d’abnégation et de vertus pour d’autres. Certains visent comme finalité d’aller se faire ceindre le diadème, par tous les moyens. D’autres, par contre, sont là pour balayer le chemin afin que la marche de leurs semblables soit facile. Il est des hommes qui, corrompus par le souffle de la gloire et du pouvoir, travestissent l’intégrité et amassent les richesses qui se fanent comme des fleurs diurnes à la tombée du soleil. Il est, fort heureusement, des hommes aussi, ne serait-ce que quatre pelés et un tondu, qui cherchent les richesses incorruptibles et inoxydables. Il appert de toute façon que tel Icare avec ses ailes de cire, l’homme ne peut atteindre le soleil de la perfection, de l’ « irréprochabilité ». Là, d’ailleurs, ne se situe pas la quintessence de notre propos. Il s’agit moins de la perfection comme état que de celle comme visée. La première est impossible à conjuguer avec notre nature et même Prométhée ne pourrait nous faire ce don. La seconde, elle, suscite une réflexion sans cesse remise en cause dans la mesure où les inquiétudes, les ignorances, les incapacités et les défis majeurs, non sans ralentir souvent l’élan des plus fougueux, peuvent obstruer la moindre ouverture réussie par la transpiration de la lutte.

L’homme apprend à se forger une valeur, un chemin et une personnalité. Il décrit, analyse et interprète le monde qui l’entoure. Il cherche des repères et en crée grâce aux valeurs auxquelles il s’identifie et se définit. Il s’oriente en fonction de l’objectif qu’il s’est assigné et du socle sur lequel il s’appuie. Cependant, l’essentiel de ce qu’on l’on doit savoir d’un homme réside dans deux importantes questions. La première est « Qui est-il ? ». La seconde, c’est « Qui veut-il être ? » A la connotation assez évocatrice, ces interrogations sont des bornes indicatives de notre identité et de notre engagement.

Qui sommes-nous ?

A tort ou à raison ? Le négro-africain est-il la sommation de l’ignorance, de l’incapacité à s’assumer, de l’impossibilité de projection vers l’avenir, du folklore, de la paresse intellectuelle, de la psychose du développement ? Les sociétés négro-africaines ont-elles été sécrétées par la « pré-histoire » ? N’ont-elles jamais rien apporté au rendez-vous de la mondialisation ?

Nous refusons de nous laisser distraire par des propos conçus dans le dessein de nous humilier. Nous refusons de participer à ce jeu où les règles du jeu sont connues après le jeu. Nous refusons de participer à ce débat dans lequel nos valeurs sont exclues, dans lequel les seules références viennent d’ailleurs.

Nous valons plus que cela. Et notre crédo, sans ambages quelconques, c’est de nous assumer dignement et de nous affirmer dans le respect de l’autre. Pour nous, le leitmotiv laissé par nos devanciers, c’est de vivre et d’assumer la culture africaine dans toutes ses dimensions : de la praxis quotidienne, de la relation avec nous-mêmes et avec les autres, de la réflexion, de l’éducation et du travail. Sans être africains, nous le sommes pourtant. En étant nous-mêmes, nous sommes, il faut aussi le reconnaître, l’autre. Et nous ne sommes pas contre. Seulement, nous voulons que l’autre accepte que nous sommes différents de lui mais également unis à lui. Nous sommes africains, sans paraître chauvinistes, nous sommes aussi citoyens du monde, sans pour autant constituer des objets pour la décoration des cases de ce village planétaire dont on vante tant les mérites en utilisant des critères localement universels. Sur les sommets des montagnes de nos cultures et de nos identités, nous voyons la diversité et la richesse du monde. Mais nos vallées communiquent tant que nous remarquons, en réalité, que c’est nous qui pensons que nous sommes différents. Nous nous ressemblons, tant nous nous assemblons. Mais cela ne fait ni de nous l’autre ni de l’autre nous. Car chacun est ce qu’il est de toute façon. Même si cela ne doit pas l’amener à s’éloigner de l’autre, étant donné que c’est face à l’autre que ce qu’il est trouve toute son importance. Au regard de tout cela, nous sommes alors nous-mêmes, le meilleur venant de nous et le meilleur venant de l’autre. C’est ce que nous sommes. Voici qui nous sommes.

Qui voulons-nous être ?

Loin de nous l’idée de nous enfermer dans une tour d’ivoire inexpugnable, encore loin de nous l’idée de ne prendre en considération aucune poignée de main sincère et dépourvue de tout regard de larbinisme, toujours loin de nous l’idée de nous laisser entraîner par des vagues culturelles furieuses et indomptables. Point n’est besoin de dire alors que nous rêvons de ce monde où toutes les cultures arrivent à poser, sans s’opposer, les pré-conditions et les principes d’une néo-culture. Nous sommes conscients de la lutte à faire nôtre mais nous sommes convaincus que toute lutte pour la liberté est en elle-même une liberté. « Chaque génération à des pyramides à bâtir » disait le Pr. Joseph Ki-Zerbo. Les nôtres, même si elles n’ont pas été toutes bâties, certaines le sont, nous osons le croire. Pour nous, à chaque pas posé, hic et nunc, nous devons être une valeur ajoutée pour le développement endogène africain et pour un monde fondé sur de bons rapports.

Africa fara da se (l’Afrique se fera par elle-même, en italien). Cela est une nécessité et un défi de la jeunesse africaine même si selon le Pr. Ki-Zerbo, le passé de cette jeunesse est aveugle parce qu’elle l’ignore, son présent muet parce qu’on ne lui parle pas de ce qu’elle doit faire pour devenir leader et son avenir sourd parce qu’elle ne voit pas derrière le brouillard qui s’est constitué, derrière les incapacités structurelles que nos dirigeants n’arrivent pas à dénouer. En effet, on peut dire que le présent du continent est un témoin à charge contre lui dans le procès de son avenir. De même, dès l’aurore des indépendances, de grands défis se sont toujours posés au continent, portant sur son unité, son développement, son identité, son éducation, la mondialisation, la question de la femme et de la jeunesse. Malgré des lacunes que le Pr. Joseph Ki-Zerbo qualifie d’historiques et non consubstantielles à l’Africain, la société traditionnelle africaine était une société créatrice, solidaire et une démocratie vivante. La société actuelle, quant à elle, estime t-il, est en crise, car dit-on, « l’Africain a les pieds dans le néolithique et la tête dans le thermonucléaire ». Cette position inconfortable ne favorisant pas la maîtrise de soi génératrice d’œuvres authentiques conduit à envisager des perspectives, d’où la néo-culture de demain qui doit s’ouvrir au monde, tout en amenant les Africains à compter sur eux-mêmes, à éviter de se recueillir sur le passé et à éviter la diversion économique et technocratique.

Malgré des obstacles géants qui ont taché les pages de son passé, des épreuves majeures et des erreurs tragiques, les pas de l’Afrique ne sont point gouvernés par le fatalisme. C’est pourquoi depuis plusieurs décennies, des fils d’Afrique, en l’occurrence, Kwame N’Krumah, Patrice Lumumba, Joseph Ki-Zerbo, Cheick Anta Diop, pour ne citer que ceux-là, ont entamé une course de relais en tenant vive la flamme de la lutte afin d’éveiller les consciences, d’arrêter la débâcle de la conscience nègre et de parvenir à la Renaissance africaine. Le témoin dans cette course de relais a été passé aux générations actuelles. En toute logique, la Génération Joseph KI-ZERBO, qui a fait de ce baobab intellectuel aux racines transdisciplinaires son mentor, est concernée. Les intellectuels, également, y jouent un rôle privilégié. Ils doivent se lier à la masse, s’y immerger et promouvoir l’africanisation de l’enseignement. Pour commencer le pèlerinage de la néo-culture, il importe aussi de connaître ce que sont la culture et l’identité. La culture est, selon le Pr. Joseph Ki-Zerbo, « la vie créatrice du peuple, qui transforme le milieu naturel et social. Elle englobe aussi bien les aspects les plus prosaïques de l’existence (outils et méthodes agraires) que les éléments les plus subtils comme le droit de propriété, la façon de sourire, la manière de célébrer l’amour et la mort ». C’est à partir de cette définition qu’il a relevé les cinq problèmes réels de la culture africaine qui sont : la diversité dans et pour l’unité, la création d’une culture populaire, la transmission de la culture aux générations montantes par un système éducatif remodelé, la modernisation dans l’authenticité et la liaison avec la culture universelle. Pour ce qui concerne l’identité culturelle, elle n’est pas selon lui un fossile ou statique qui relèverait de l’archéologie sociale. Elle n’est pas non plus un concept purement juridique, administratif, voire philosophique ou politique désignant un groupe d’hommes situé dans un espace déterminé et se référant à leur ethnie. Cette identité, toujours, n’est pas exogène à l’individu. Elle est plutôt à la fois un processus temporel et spatial.

Le Pr. Joseph Ki-Zerbo reconnaissait que la jeunesse c’est l’espérance et l’optimisme. Nous sommes cette jeunesse qui croit en son avenir et qui se donne les moyens nobles de construire sa vie. Nous voulons être cette jeunesse modèle, leader, ayant un esprit critique et non un esprit de critique. Nous ne laisserons, de ce fait, personne mépriser notre jeunesse. Historia magistra vitae (l’histoire est maîtresse de la vie), dit-on. Pour ce faire, nous voulons maîtriser notre histoire, questionner le passé pour faire répondre le présent afin de construire l’avenir. Nos racines, transdisciplinaires, veulent puiser leur sève  nourricière dans le limon de l’humilité, de la soif de connaître, de la remise en question, de la responsabilité et de l’intégrité. Certes, des vents impétueux souffleront et des déserts feront partie de notre itinéraire, mais en marchant avec les autres, nous marcherons loin.

Tels que tous, nous marchons, même si nous n’empruntons pas les mêmes chemins. Dans nos marches, nous faisons tous des choix, même si nous ne faisons pas les mêmes choix. Nous marchons tous, certains sans objectifs, mais nous avec des objectifs précis, incorruptibles, qui, pour nous sont nobles. De nos objectifs dépendent nos choix. Ces choix, dit-on, déterminent ce que nous serons, parce que les choix antérieurs influencent ce que nous serons demain. Mais nous allons au-delà du choix pour parler de l'engagement, de ce que nous visons, de notre marche quotidienne, car c'est l'engagement qui détermine les choix et les choix cultivent l'homme. Il est bien plus important de regarder qui nous sommes et qui nous voulons être pour penser nos choix, dans la mesure où nos choix ne sont pas créés ex-nihilo. C'est face aux circonstances et à nos objectifs que nos choix sont éprouvés. Nous voulons avoir toujours les yeux fixés vers de beaux horizons en comptant sur un appui indéfectible, et nos choix, quelles que soient les circonstances qui se présentent et malgré les difficultés majeures, les incertitudes et les inquiétudes, seront les leviers qui soulèveront notre personnalité. Nous voulons faire de nos circonstances des opportunités et peindre nos objectifs d’une bonne dose d’abnégation et de sacrifice à l’autel de l’histoire. Nous ne voulons point trahir notre vocation, le but pour lequel nous avons été appelés. Fermes, nous le resterons. Inébranlables, nous aspirons à être des phares pour les futures générations.

Tous s’engagent, de façon extensible, d’une manière ou d’une autre. Nous nous engageons aussi. Mais d’une seule manière. Au nom d’un devoir hautement moral et intellectuel.



La Commission scientifique
generation.jkizerbo@yahoo.fr


11/01/2013
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La femme en Afrique : progrès accomplis et perspectives d’avenir

La femme en Afrique : progrès accomplis et perspectives d’avenir

 

 

C’est au prix d’un combat bien précis que tout progrès s’accompli. En effet, se référant à la situation de la femme d’une manière générale, force est de rappeler que partout au monde, les femmes sont confrontées à des situations identiques de part leur statut sexuel.
Ce qui leur confère leur caractère de femme, c’est leur capacité de procréation, leur aptitude à l’exercice d’un certain nombre de tâches élémentaires comme celles relevant du domaine domestique : prendre soin des enfants, du mari, de la famille, exécuter la plupart des tâches ménagères. Afin  de redéfinir de nouvelles positions et de la définition de nouveaux rôles aux hommes et aux femmes, l’article cinq de la convention sur toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes ( CEDEF ) stipule que «  les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées pour :
a)    modifier les schémas et modèles de comportement socioculturel de l’homme et de la femme en vue de parvenir à l’élimination des préjugés et des pratiques coutumières , ou de tout autre type, qui sont fondés sur l’idée de l’infériorité ou de la supériorité de l’un ou de l’autre sexe ou d’un rôle stéréotypé des hommes et des femmes ;
b)    faire en sorte que  l’éducation familiale contribue à bien faire comprendre que la maternité est une fonction sociale et à faire reconnaître la responsabilité commune de l’homme et de la femme dans le soin d’élever leurs enfants et d’assurer leur développement ,étant entendu que l’intérêt des enfants est la condition primordiale dans tous les cas ».
    
L’unique différence se situe tout simplement au niveau des batailles gagnées en fonction des opportunités historiques ou conjoncturelles. Ainsi, qu’elles soient africaines, américaines, asiatiques, européennes, elles partagent fondamentalement le même destin.
Elles souffrent des mêmes maux tels que la violence, l’ignorance, la discrimination, l’analphabétisme, la peur, les stéréotypes, les pesanteurs socioculturelles, douleurs physiques et psychologiques de la maternité, …, pour ne citer que ces cas de situations communes à toutes.
1. L’unicité du destin des femmes
L’un des mérites incontestables de la conférence internationale de Beijin qui a réuni l’ensemble des femmes du monde entier sur les problèmes des femmes, c’est d’avoir révélé cette unicité du destin féminin. C’est d’ailleurs dans ce contexte historique qu’est apparu la nécessité de mettre en place des mécanismes identiques de suivi-évaluations de l’évolution de la situation de la femme dans tous les pays du monde.
 En terme d’acquis majeurs au-delà de toute considération politique, il faut souligner la prise de conscience des femmes elles-mêmes de la nécessité de se mettre ensemble pour constituer une force sociale en mesure de faire entendre sa voix désormais, en terme de stratégie de protection et de défense des droits des femmes. Sans cela et face à la résistance bien justifiée de hommes qui ne sont pas encore assez prêts à céder ou à concéder les privilèges que l’histoire leur a légués jusqu’alors. Toutefois, dans son principe de base, la notion des droits de la femme rappelle tout simplement l’humanité de la femme qui voudrait qu’elle soit traitée en qualité de personne humaine au même titre que l’homme. Et c’est là toute la problématique de l’évolution de la situation de la femme qui fait l’objet d’une actualité brûlante dans les pays où la culture des droits humains a du mal à se faire prévaloir comme la valeur de référence du quotidien.


2. La question de l’émancipation et de la  promotion de la femme


Partout au monde, tout le problème de l’émancipation  ou de la promotion  de la femme se pose en terme de la prise en compte  dans l’inconscient collectif des droits de la femme dans le processus d’évolution des sociétés humaines.
Comment arriver, exactement comme l’histoire et l’éducation sociale classiques l’ont fait, un peu comme une situation inverse mais complémentaire à l’organisation sociale de nos jours, à amener l’ensemble de toutes les catégories au sein de toutes les sociétés du mondes à admettre que la femme est un être humain à part entière que l’homme ?
C’est au nom de ce statut d’humain que la femme partage avec l’homme et qui se heurtent aux conceptions contradictoires léguées par l’histoire des cultures et des traditions de toutes les  sociétés du monde, qu’il faut remettre en cause l’ordre social actuel en terme de schémas de repères codifiant les comportements sociaux de l’un des sexes à l’égard de l’autre sexe et vice versa. Toute la philosophie de l’égalité des sexes tourne autour de cette notion de statut d’humain et qui s’avère par dessus tout commun aux deux sexes.
C’est sur le plan humain, ce qui fait , fondamentalement de la femme l’égale de l’homme. En effet, lorsque dans une maternité, un bébé naît, avant toute considération liée au sexe ( habillement de couleur rose pour les filles et bleu pour les garçons, le type de coupe d’habit : robe # pantalon ou culotte autrefois, etc.), c’est l’état de fragilité permanent du bébé tout court qui est potentiellement mis en exergue.
3 . Le statut idéal de la femme

D’un point de vue scientifique, s’il est difficile pour un spécialiste de se couper du passé gréco-romain dans l’approche des questions européennes y compris celles des femmes, il ne lui  serait pas évident également d’analyser les faits historico-culturels africains sans se référer à leur sens profond ainsi que leur cohérence par rapport à la civilisation de l’Egypte ancienne où la femme avait un statut qui relève d’un idéal de nos jours.
 La femme égyptienne  des temps anciens possédait des droits de citoyenneté et ne pouvait pas être réduite en esclavage. Des témoignages contenus dans les écrits des égyptologues, son statut légal faisait d’elle l’égale de l’homme quelque soit sa situation matrimoniale. Elle avait le droit de propriété qui lui conférait de disposer de ses biens , vendait ou louait de son gré. Elle pouvait faire son testament ou le révoquer. Il lui était possible également de transmettre ses titres et droits politiques.
La  femme égyptienne pouvait entre autres intenter des procès, témoigner devant un tribunal et participer aux cérémonies religieuses. De nos jours, la problématique de la participation et  de l’implication des femmes dans le processus de développement en Afrique ne fait-elle pas l’objet d’un débat d’actualité ?
L’expression ou encore la jouissance du droit à la liberté par les femmes se heurtent sensiblement à des dispositifs culturels qui ne reconnaissent pas toujours à la femme un quelconque besoin à une telle aspiration.
3. Les types d’approches pour l’ analyse de la situation de la femme
En terme de stratégies de développement, l’approche relative à l’implication des femmes dans les questions de développement ( IFD) qui, n’ayant pas véritablement connu de résultats concluant au regard de l’état d’évolution de la situation des femmes en Afrique, va donner lieu à une nouvelle orientation dénommée l’approche genre et développement ( GED). Dans sa mise en œuvre initiale, la stratégie de l’ IFD a été conçue pour rappeler à l’ensemble de acteurs sociaux de tous les secteurs de la vie des nations africaines combien pendant longtemps les femmes ont été  non seulement laissées à leurs comptes, mais aussi ne prenaient pratiquement pas part aux grandes décisions qui les concernaient, pour faire allusion à une des pierres d’achoppement de l’heure relative à la participation des femmes aux sphères de décisions. S’inspirant des limites de l’une des principales limites de l’IFD, à savoir la non implication des hommes lors de la mise en œuvre de cette  nouvelle vision d’orientation du développement, l’approche GED , dès sa phase de conception, va œuvrer à réparer une telle erreur fondamentale. C’est ainsi que l’approche GED cherchera principalement  à axer ses efforts sur la nécessité de prendre en compte les préoccupations des hommes et des femmes en ne perdant pas de vue les disparités qui sont à la base des écarts dans tous les domaines de la vie nationale comme celui de :    
-    l’éducation : faible niveau d’instruction des filles, taux d’analphabétisme  plus élevé chez les femmes, etc ;
-    l’économie : faible accès des femmes à la terre et au crédit, pauvreté plus accrue chez les femme, etc;
-    la santé : faible fréquentation des centres de santé, fécondité précoce, risques et séquelles liés aux pratiques culturelles néfastes( excision, mariages précoces et/ou forcés, ….), etc.
Le genre étant défini comme l’ensemble des constructions socioculturelles qui régissent les relations entre les hommes et les femmes les femmes d’une société donnée, ces écarts produisent des situations d’injustices sociales qui ne favorisent pas du tout l’épanouissement de la femme. Ce qui d’autres part, pose un sérieux problème de développement des pays africains.
Car, comme le souligne Michael GEILGER ,  aider les femmes, ce n’est pas seulement une question de justice sociale et une contribution à la réalisation des droits humains, mais aussi et surtout une contribution au développement économique d’un pays.
Ainsi, tous les droits consacrés et reconnus à la femme à travers des dispositifs tant aux plans national , régional qu’international, ne partagent  pas toujours  pour l’essentiel les mêmes valeurs en termes de repères fondamentaux que les orientations principales des grandes tendances de la plupart des cultures africaines.

5. L’ impact de l’éducation culturelle sur le comportement des hommes

Dans l’éducation culturelle de l’Afrique des traditions endogènes de groupe, l’enseignement culturel de base s’adressant aux garçons leur rappelait des valeurs de référence en mesure de conférer une place raisonnable au sein de la société.
Dans son éducation de base le petit garçon de l’Egypte des temps anciens ne devait pas perdre de vue une des  maximes fondatrices de la société à laquelle il appartient et au sein de laquelle il est appelé à évoluer.
Il s’agit pour lui de se rappeler ceci : «  quand vous serez un jeune homme et que vous prendrez une épouse et l’installerez dans votre maison, souvenez-vous de la manière dont votre mère vous donna naissance et comment elle vous éleva. Ne permettez pas qu’elle vous blâme, qu’elle se remette entre les mains de Dieu et qu’Il entende ses lamentations[…]. Ne contrôlez pas ce que fait votre femme dans sa maison si vous la savez capable ; ne lui dites pas « où est cela ? »…observez le silence, trouvez-le, ainsi vous pourrez reconnaître ses talents ».
Une telle disposition d’ordre éducationnel soulève problème fondamental de la cohabitation homme-femme au sens moderne du terme. Dans une relation de couple, il arrive que des femmes vivent constamment des situations inadmissibles de déstabilisation intérieure(problème de psychologie !)  liée au fait qu’à défaut d’admettre des talents qui confère à la femme une certaine supériorité dans la relation à deux, choisit tout simplement de détruire ses potentialités féminines qui  demeurent en faite l’essentiel de ce qui fonde sa valeur humaine.
Ainsi, lorsqu’elle fait quelque chose de bien, au lieu de la félicité, de l’encourager ou tout simplement de lui dire de belles choses ou des mots gentilles, certains hommes réfèrent adopter une attitude contraire, c’est-à-dire la décourager, lui dire des choses désagréables au moment où elle n’en a surtout pas du tout besoin. Le corollaire d’un tel  cas de situation qui, relève  à priori du banal du quotidien de la plupart des femmes pose un grave problème de société qui se retrouve principalement chez les femmes. Il s’agit du manque de confiance en soi qui empêche beaucoup de femmes pourtant dotées de bonnes capacités de réaliser des exploits dans les domaines classiques réservés aux hommes.

6. La confiance en soi, un élément fondamental pour l’engagement des femmes

La confiance en soi est pourtant un soubassement indispensable au renforcement de la personnalité qui fait défaut chez beaucoup de femmes et les empêche ainsi de réaliser de grandes œuvres appréciables.
 Dans beaucoup d’études relatives à la situation de la femme au Burkina Faso, cette question de manque de confiance en soi chez les femmes revient comme étant un des handicaps majeurs à l’exercice leurs droits civiles et politiques, à l’instar du problème de manque d’ambition qui, en réalité se trouve lié au précédent.
Ainsi, les femmes veulent bien s’engager pour faire de la politique, mais elles ont peur des clichés savamment élaborés par la société en complicité avec l’histoire et la culture. Ces dernières, pourtant  ont  conféré et garantis une position de supériorité de l’homme par rapport à la femme.
En dépit de la modernité qui rappelle l’emprunt d’un certain nombre de valeurs telle que celle stipulée par l’article premier de la déclaration universelle des droits humains, à savoir que  « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Il sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité », le comportement des hommes à l’égard des femmes n’a pas sensiblement évolué.
Au regard de certaines considérations culturelles, la femme fait partie intégrante des biens de l’homme. Elle lui est « donnée » en mariage, n’a pas de décision à prendre, ne décide de rien et doit se contenter de s’exécuter, ne peut donc en aucun cas prétendre au droit à la propriété. Ainsi, de nos jours il existe une catégorie d’hommes fortement attachés à ces valeurs traditionnelles très défavorables à la femme et foncièrement hostiles au  changement de mentalités.
     Au niveau  où se joue le destin de la fille, la femme de demain, il importe que les mères, les pères et les tantes que chacune et chacun de nous représente en qualité de vecteurs de la reproduction des schémas sociaux négatifs sur la femme,  mènent une introspection afin d’y puiser  les éléments de combat en vue d’un engagement sincère aux fins d’une contribution individuelle pour un réel changement de la situation de la femme partout dans les sociétés au sein desquelles nous évoluons.
7. Vers un changement des mentalités et de la société
pour une considération et un traitement équitable des sexes

La situation que la femme africaine d’aujourd’hui souhaite n’a rien d’un idéal, ni d’un mythe et encore moins un rêve. Le nouveau statut auquel la femme africaine aspire, à   l’instar de ses sœurs d’autres continents, c’est que les hommes en Afrique acceptent tout au moins de reconnaître et d’accepter l’égalité juridique du statut social de tous les deux sexes : masculin et féminin.
Car la problématique fondamentale que soulève le droit dans toute société humaine consiste à « ne pas faire à autrui ce tu ne souhaites pas que quelqu’un d’autre te fasse ».C’est là aussi que se trouve toute la philosophie de tous les droits dans leur ensemble y compris les droits de la femme.
La notion de droits fondamentaux, c’est-à-dire communs à tous dans leur importance et celle de droits spécifiques, c’est-à-dire propres à un groupe précis bien donné, a été créé pour réglementer les comportements des hommes et des femmes les uns envers les autres ainsi que pour assurer une codification de la société, le cadre d’existence des humains et celui de l’expression des vices, de toutes sortes de perversités auxquelles femmes et filles sont généralement mais  malheureusement les plus exposées.
Dans la perspective du déclenchement du processus de restitution du statut juridique de la femme en Afrique, l’éducation sociale et familiale doit jouer un rôle fatidique primordial dans une interaction petits garçons- petites filles/ jeunes garçons-jeunes filles dans l’esprit d’inculquer de nouvelles valeurs de référence sociales entre les futurs hommes et les futures femmes de demain.
 Autrement, le contexte et la situation actuelle donne l’impression générale d’une société dont l’allure reflète une culture de base qui inculque aux garçons et aux hommes des valeurs uniquement pour être dures, parce que appelés à être des chefs en terme de l’entité humaine habilitée à détenir du pouvoir non seulement au sein de la famille, au premier degré, mais aussi au sein de la société en terme de pouvoir politique, économique, religieux, coutumier.
Très précocement, cette culture de la dureté est perceptible dans le comportement quotidien  des petits et des jeunes de sexe masculin comme si ,indirectement quelque part, le destin des femmes doit toujours être régi par les hommes de sorte que les stratégies y afférant sont développées depuis la prime enfance des garçons qui apparaissent visiblement comme les hommes, les dominateurs du futur en terme de rapports de force entre la fille et le garçon, puis à un autre degré entre l’homme et la femme.

8. Le rôle et l’importance d’un ministère pour la promotion de la femme

Tout à fait consciente de leur situation d’infériorité au sein de la société en général, les femmes burkinabè ont cerné très tôt la nécessité pour elles de s’unir afin de constituer  une force au plan national. Les femmes représentent aujourd’hui 52% de la population du Burkina Faso et ont réussi au terme d’un vaste plaidoyer à obtenir la création d’un ministère de la promotion de la femme le 10 juin 1997.
Il assure la mise en œuvre  et le suivi de  la politique du gouvernement en matière de promotion socio-économique de la femme, puis coordonne et impulse les actions en faveur de la femme. Le ministère de la promotion de la femme représente de ce fait  le nouveau le nouveau cadre de concertation et de coordination des interventions au profit des femmes. Ainsi, en collaboration avec les autres départements ministériels et institutions concernées, il est  investi des missions spécifiques ci-après :
-    l’ élaboration de stratégies de promotion de la femme et de la jeune fille ;
-    le suivi-évaluation des stratégies de promotion de la femme et de la jeune fille ;
-    la promotion de l’égalité des droits des femmes et de leurs à la santé de la reproduction ;
-    l’information et la sensibilisation sur les droits de la femme ;
-    la coordination des actions en faveur de la femme auprès des partenaires et structures concernées ;
-    le suivi-évaluation de l’impact des actions des organismes non gouvernementaux et des Associations féminines.

La création d’un ministère uniquement consacré aux questions des femmes fait partie de l’une des revendications  après  que la volonté politique qui accompagnait l’action des femmes se concrétisera au Burkina Faso par la mise en œuvre d’un tel chef d’œuvre.

9. Les acquis au regard du parcours accompli

A la suite d’un premier plan d’action triennal axé autour de la lutte contre la pauvreté des femmes, le développement de ressources humaines féminines, la protection des droits fondamentaux de la femme, le plaidoyer pour une image positive de la femme, le développement des mécanismes institutionnels, le ministère de la promotion de la femme vient d’élaborer un deuxième plan d’action qui, à la différence du précédent , est de portée quinquennal. Ce nouveau plan qui s’étend de 2003 à 2007, comporte six programmes prioritaires libellés ainsi qu’il suit :
-    l’amélioration des revenus et des conditions de travail des femmes ;
-    le développement des capacités humaines féminines et la promotion de l’expertise féminine ;
-    la promotion des droits fondamentaux de la femme et de la petite fille ;
-    le renforcement de rôle de la femme dans la gestion de l’environnement et du cadre de vie ;
-    la réduction des inégalités dont sont victimes les femmes ;
-    le renforcement du mécanisme institutionnel de promotion de la femme.
Au titre de directions techniques au  travers desquelles le ministère se déploie sur le terrain, il y a :
-    la direction des affaires juridiques ( DAJ ) ;
-    la direction du suivi et de l’encadrement des actions en faveur de la femme et de la jeune fille ( DSEAFJF) ;
-    la direction de coordination des Associations féminines ( DCAF ) ;
-    la direction du genre pour le développement ( DGD ) ;
-    la direction du plaidoyer et de l’habilitation pour la promotion de la femme
( DPHPF) ;
-    la direction de la presse et de la communication ministérielle ( DCPM);
-    le centre d’information, de formation et de recherche - action  sur la femme ((CIFRAF) .
Dans la perspective de développer des  stratégies d’une politique de proximité, treize directions régionales ont été créé suivant le découpage administratif du pays.
En terme d’acquis en matière de progrès de la lutte des femmes pour une amélioration de leurs conditions de vie, force est de constater que les choses bougent sensiblement pour  et chez  les femmes du Burkina Faso.
Elles sont de plus en plus capables de beaucoup de choses telles que travailler dur pour contribuer à la scolarisation de leurs filles, en cas d’absence du conjoint, elles sont de plus en plus capables de prendre leurs responsabilités en s’organisant rationnellement pour subvenir aux besoins de la famille.
D’où l’apparition de nouveaux  modes de vie ou d’organisation sociale au sein desquels des femmes se retrouvent de plus en plus en position de cheffes de famille.
L’acquis substantiel en la matière, en terme de situation favorable pour les femmes au plan juridique, c’est que le statut de femme, cheffe de ménage ou veuve , cheffe de famille est reconnu par le Code des personnes et de la famille. Cela représente une avancée notoire au regard des pratiques traditionnelles d’autrefois et qui ne favorisaient pas du tout la femme telles le lévirat dans ce malheureux et triste contexte de la propagation à un rythme effroyable du VIH/SIDA.
10. La nouvelle vision de la polygamie
Au regard du risque que représentent de plus en plus les maladies infectieuses , le VIH-SIDA / IST, n’ est-il pas temps pour les femmes africaines elles mêmes d’oser  accepter  d’apprécier la question de la polygamie autrement que la vision actuelle qu’elles ont de cette pratique qui, d’un point de vue des Nations Unies pourrait s’inscrire dans la catégorie des violences faites aux femmes ?
En effet, dans les débats face à cette question de la polygamie, beaucoup de femmes n’ont  pas une approche exhaustive  du sujet. Parmi le groupe des défenseuses de cette option matrimoniale qui semble aussi vieille que les traditions africaines, certaines développent de arguments nouveaux pour justifier de l’intérêt de la pratique.
Sur une population de 11,5 millions d’habitants que compte le Burkina Faso, 52% sont des femmes . En raison de l’important rôle que le mariage continue à jouer dans la définition du statut social de la femme en Afrique, beaucoup de femmes , qu’elles soient intellectuelles ou non, lettrées ou illettrées, alphabètes ou analphabètes, restent ou  vivent encore sous le poids des clichés sociaux.
Ainsi, la supériorité numérique fait peur aux femmes au point que certaines craignent de se retrouver  sans conjoint au regard du déséquilibre de 52% d’hommes contre 48% de femmes. Il est déjà arrivé de les entendre dire ceci lorsque la question fait l’objet d’un débat publique en assemblée de femmes : « mes sœurs, laisser, nous allons nous asseoir deux-deux, trois-trois, comme ça, nos autres sœurs auront des maris et des foyers !». A travers un tel propos, les femmes étaient invitées plutôt à s’organiser pour accepter de se marier à deux ou à trois avec un  seul  homme afin de donner des chances à d’autres femmes de fonder ainsi un foyer tel que le lui demande la tradition, la culture et par voie de conséquence la société.
Faut-il fonder des foyers pour le plaisir d’en fonder au moins une ou du moins faut-il en fonder pour au moins y espérer  un bonheur. Car, de nos jours et contrairement aux tendances de départ, des recherches ont prouvé que le VIH/SIDA tue plus les femmes que les hommes. Comment quelque part en est-on arrivé à une telle situation ? Conformément aux prescriptions établies par la cultures des sociétés, les femmes ont peur de beaucoup de choses au point qu’elles acceptent trop facilement beaucoup de choses au périle  de leur vie.
Or, la déclaration universelle de droits de l’homme rappelle à son article trois que «  tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté  de sa personne ». Malheureusement, les dispositifs des cultures africaines ne confèrent pas toujours la référence à ces principes élémentaires aux femmes. Bien au contraire, pour l’essentiel beaucoup de pratiques culturelles, bien que définissant la femme dans des rôles  et des positions assignés et plus ou moins acceptables, n’accordent véritablement qu’un second plan à la femme.
Dans certaines cultures, un homme et une femme ne peuvent même pas s’asseoir ensemble côte à côte à plus forte raison, partager un repas en commun. Mais avec la modernité caractérisée par les petites sorties, les boîtes de nuit, les invitations de couples, une telle tendance tend à s’estomper. Mais pour l’essentiel, rien n’est évident. Car, le partage sincère de la vie à deux, la symbiose d’une vie commune  est une question d’épanouissement si chère à toutes et à tous.
En raison des souffrances que causes ces choix parfois imposés par la culture ou la religion, il est plus que temps pour les femmes  de se projeter dans une vision moderne de la pratique de la polygamie : combien de femmes ne se sont pas suicidées, parce que leurs maris  qu’elles aimaient d’un amour sincère a pris une nouvelle épouse sans rien leur dire ?
Combien de femmes ne sont pas mortes de VIH/SIDA parce qu’elles vivaient dans « ces fameux foyers » polygames où une des épouses est soupçonnée d’avoir propagé la maladie de l’époux ( le principal  canal de distribution) vers les autres épouses eu égard à son rythme de vie en relation à l’incapacité  du chef de famille à assumer les charges de la famille ainsi que son devoir conjugal, etc, pour ne prendre qu’un tel exemple de situation parmi tant d’autres.
Ainsi, à l’avenir, les hommes peuvent bel et bien espérer d’être des polygames, mais dans ce cas de figure, il s’agira d’une polygamie dont le  contrôle est appeler à être assurer par les dispositifs juridiques de protection et de défense déjà existant.
Le polygame du futur sera un homme qui ne  pourra plus disposer plusieurs femmes à la fois, mais qui aura eut la gentillesse et  l’amabilité  de libérer sa femme, soit par le biais de la séparation de corps ou du divorce avant de s’engager dans une nouvelle aventure.  De ce fait, il aura eu plusieurs femme dans sa vie , mais ne pourra plus disposer de plusieurs femmes à la fois. La pauvreté demeure une réalité de tous les jours et il appartient aux citoyens de s’engager raisonnablement dans les responsabilités sociales. Il sera de plus en plus difficile aux hommes d’être en mesure de gérer plusieurs femmes au regard des exigences du contexte marqué par la promotion et la protection des droits humains des citoyens et des droits catégoriels.  
Aujourd’hui, la maltraitance d’une femme, mère de famille  peut faire banalement l’objet d’une double incrimination où pourraient être brandis  la Convention relative aux droits de l’enfant ( CDE ) et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femme ( CEDEF ).
Car, une mère ou une femme enceinte  traumatisée par des violences à répétitions risque de ne plus être en mesure de jouer convenablement son rôle de mère dans l’encadrement et du soin aux enfants. Cela représente une situation qui peut faire l’objet d’une saisine auprès d’une institution judiciaire. Outre un ministère de la justice, le Burkina Faso dispose d’un ministère de la promotion des droits humains avec une direction de la protection et de la défense, puis une direction de la promotion et de la vulgarisation des droits humains. Ce qui signifie concrètement que si une femme se trouve confrontée à un problème d’ordre juridique ou judiciaire, elle a où aller pour se faire entendre. La plupart des hommes n’apprécient pas beaucoup une telle démarche de la part des femmes, c’est-à-dire, qu’elles parlent de leurs droits violés ou bafoués auprès d’autrui. Les dispositions traditionnelles ayant prévues qu’elles se contentent de subir. C’est cela le comportement idéal que la société attend de toutes.
11. Les exigences de la loi pour améliorer la situation des femmes

La loi moderne exige des hommes d’aujourd’hui  de s’organiser afin d’éviter trop de souffrances aux femmes. Vouloir, c’est pouvoir : si les hommes acceptent de s’engager à ne plus avoir des attitudes de violences à l’égard des femmes, le monde aura beaucoup de chances de contenir  au plan social l’équilibre des forces psychologiques en compétition dans l’esprit des hommes dont l’existence heureuse  lui donne du sens.
La culture africaine n’ ayant pas du tout préparé les femmes à véritablement prendre leurs responsabilités dans le cas d’espèce d’une séparation  de corps ou  d’un  divorce, beaucoup de femmes ont du mal à vraiment percevoir l’enjeux de cette nouvelle vision.  Les femmes  développent de plus en plus d’initiatives.
L’éveil des consciences face aux injustices qu’elles subissent, les amène   à s’engager dans la vie associative afin de mieux défendre leurs intérêts. Ainsi, d’un point de vue de la typologie, il y a des Associations des associations de défense des droits de la femme regorgeant de professionnelles en la matière, des Associations de femmes entrepreneuses, des Associations de développement local et régional, des Associations de lutte contre le SIDA,  des Associations de productrices du karité, etc.
 L’évolution au sein de la vie associative  permet  aux femmes d’ exprimer  leurs capacités à l’exercice du pouvoir à travers le poste de présidente qu’elles occupent généralement même s’il y a des hommes.
Afin de contribuer au développement et au renforcement de leurs capacités humaines, le ministère de la promotion de la femme organise à l’intention des Associations et ONG féminines des formations en leadership, techniques d’élaboration et de  gestion  de projets, genre et droits des femmes, maintenance et gestion des forages, techniques de production du beurre de karité et produits dérivés ( savons, pommades, laits pour le corps, etc) .


Les organisations féminines sont impliquées  dans la plupart des activités de validation de documents stratégiques que le ministère organisent. Elles prennent part à des rencontres nationales, régionales et internationales.
Qu’elles soient du milieu rural ou semi urbain, elle sont de plus en plus conscientes du pouvoir que représente le soir en s’intéressant aux programmes d’alphabétisation conçus à leur intention, soit par les structures étatiques, soit par d’autres Associations sœurs engagées principalement dans la lutte contre la pauvreté, la faim et l’ignorance des femmes.
Dans l’esprit du processus de la décentralisation en cours au Burkina Faso , les organisations féminines ont été  regroupées  en coordinations provinciales sous l’impulsion du ministère de la promotion de la femme en vue d’opérer de grands ensembles en terme de cadres d’expression sociale, politique et économique. Il appartient alors aux femmes de sauvegarder un tel acquis au regard du parcours accompli. Sous l’égide du ministère, une politique nationale de promotion de la femme verra bientôt  le jour au Burkina Faso. Il s’agit d’un cadre d’orientation qui donne la direction dans laquelle doivent s’inscrire les interventions du gouvernement et de ses partenaires en faveur de la  du  gouvernement en matière de promotion de la femme. L’objectif principal de la politique nationale de promotion de la femme consiste à garantir la participation de la femme au développement socioéconomique du Burkina Faso. La politique vise l’amélioration du statut social de la femme à travers une prise de conscience des inégalités dont sont victimes les femmes, la promotion d’une bonne image de la femme, la promotion de l’accès des femmes aux sphères de décision, l’élimination de l’analphabétisme chez les femmes, le renforcement des capacités des femmes, la promotion de la santé de la mère et de l’enfant et l’éradication de la pauvreté chez les femmes. L’ amélioration du statut social de la femme passe par les trois  axes stratégiques ci-après :

1°)     la suppression des pratiques socioculturelles reconnues comme étant rétrogrades et avilissantes pour les femmes, en vue d’un changement de comportement individuel et collectif. Un vaste programme sera consacré à des actions de sensibilisations appropriées auprès des populations rurales et urbaines sur les pratiques qui entravent la promotion de la femme ;
2°)    le recensement et la valorisation des cultures et pratiques traditionnelles favorables à l’épanouissement de la femme . En dépit du poids que constitue certaines pratiques culturelles qui entravent le progrès des femmes, il existe néanmoins des acquis qu’il conviendrait de sauvegarder ;
3°)    amener les femmes à ne plus  être des garantes et des complices de certaines pratiques traditionnelles rétrogrades ni les alliées circonstancielles des hommes contre des femmes pour le plaisir de freiner  une émergence féminine mal vue par la société jusqu’alors.
Les médias étant de puissants canaux  de communication sociale et d’éducation , des campagnes d’information















Bibliographie

Banque Mondiale, Septembre 2003, Rapport définitif sur : a) Etude sur les obstacles à l’accès
                                                                                          des femmes aux services    juridiques   
                                et judiciaire au  Burkina Faso
(Axe1 )
b) Revue critique des leçons apprises dans l’exécution d’initiatives de vulgarisation du droit au BF et définition d’une stratégie pour des initiatives durables de vulgarisation du droit
( Axe 2 ), étude réalisée par le groupe de recherche sur les initiatives locales, Ouagadougou, 172pages.   



11/01/2013
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COLLOQUE INTERNATIONAL DE OUAGADOUGOU SUR LA MEMOIRE DU PROFESSEUR JOSEPH KI- ZERBO ORGANISE PAR L’ASSOCIATION DES HISTORIENS DU BURKINA FASO

 


 COLLOQUE INTERNATIONAL DE OUAGADOUGOU SUR LA MEMOIRE  DU  PROFESSEUR JOSEPH KI- ZERBO ORGANISE PAR L’ASSOCIATION DES HISTORIENS DU BURKINA FASO

OUAGADOUGOU, 24 Novembre  2008




Lieu : Université de Ouagadougou


Présentée par:   Dr VOKOUMA/BOUSSARI Karimatou Jocelyne, Anthropgue/Chargée de Recherches à l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS)/Centre National olo de Recherches Scientifiques et Technologiques (CNRST)/Enseignante à l’UFR-SH/Département d’histoire de l’université de Ouagadougou.






INTRODUCTION
Dans la pensée du Professeur Joseph KI-ZERBO, la problématique  « femme »  se pose en termes d’équité et de justice sociale. Ainsi, en sa qualité d’historien apposant  un regard critique sur la situation de la femme, il affirme que « Sans les femmes, l’histoire est unijambiste. L’histoire ne serait vraiment humaine que si elle marche sur ses  deux jambes . » Grand combattant de la démocratie,  de la justice et des libertés fondamentales, socles indispensables à l’expression et à l’exercice  des droits humains, il ne pouvait en être autrement face à un tel constat de fait. Le professeur Joseph KI-ZERBO apparaît dès lors  comme un grand défenseur de la cause des femmes.

 

Pour bien cerner la dynamique d’une telle pensée, il est important d’inscrire une logique de raisonnement qui tienne compte de l’histoire humaine. En effet, selon LABOURIE- RACAPE (A ; 2000 : 9), les femmes représentent la moitié de l’humanité. Dans la plupart des pays du monde, la tendance démographique est à plus de 50% des populations nationales. Ainsi, « poser le principe de la parité, c’est penser que les femmes ne sont pas une minorité parmi d’autres (ethnie,  race,[…]…) dont il fautdéfendre les droits et les acquis mais l’un des deux pôles de l’humain ». De ce fait, «  la parité, ce n’est pas protéger une minorité mais poser le principe d’une égalité de statut, une égalité qui donnerait aux femmes et aux hommes la même capacité de concevoir, d’agir dans tous les domaines et de bénéficier du bien-être.»(LABOURIE- RACAPE, op.cité : 9). Comment cela peut – il être possible lorsque l’historiographie savamment élaborée par COQUERY-VIDROVITCH(C ; 16-21 Juillet 2001 : 4) sur les Africaines présente  dans une large mesure une existence effacée des femmes africaines en dépit de leur présence physique dans l’action aux côtés des hommes ?


De la période antérieure aux  indépendances à 1970, la plupart des études réalisées sur les femmes en Afrique ont montré une timide prise en compte de ces dernières malgré leurs efforts de contribution à la bonne marche des sociétés. Victimes de l’histoire et des principes culturels  préétablis  qui régissent les sociétés dans lesquelles elles vivent, le professeur KI-ZERBO en intellectuel bien averti de ces questions ne pouvait pas rester  indifférent à une pareille situation qui en réalité, nie de façon préjudiciable  à la femme non seulement son existence, mais aussi son humanité. En effet, de la période précoloniale aux indépendances, la plupart des écrits des hommes missionnaires présentaient « la femme comme un être primitif, sauvage et dévoyé. »(COQUERY-VIDROVITCH, op.cité : 2). Sur le cas des femmes « voltaÏques », actuel Burkina Faso et plus précisément  dans l’ancien Moogo , BINGER (L-G,1892 : 495) rapporte le témoignage suivant : « la femme salue et ne parle pas à qui que ce soit sans se prosterner et se tenir les joues avec les paumes des mains tournées en dehors, les coudes touchant la terre.»Ces témoignages  consacrent  la vision conformiste de la femme,  lui confèrent  les clichés les plus reculés que la Sœur MARIE-ANDRE du Sacré (inCOQUERY-VIDROVITCH (C ;op.cité : 2)   va tenter  de corriger en 1939. Car,  « traiter les femmes comme une catégorie à protéger, à défendre est plus simple et ne comporte guère de risques» selon LABOURIE- RACAPE (Op. Cité, 2000 : 9).Ainsi, après la seconde guerre mondiale, COQUERY-VIDROVITCH (op.cité : 2) note « un regard direct » et l’émergence de « quelques rares  anthropologues femmes[à l’échellemondiale], comme la Belge COMHAIRE-SYLVAIN qui observe de façon remarquable dès 1951, l’activité des femmes commerçantes de Lagos au Nigeria, la biographie de pionnières[africaines] dans le domaine économique  telles que OMU OKWEÏ  écrite dès 1943 et BABA de Karo publiée en 1954. » Pour trouver de véritables études sur les femmes en Afrique, il a fallu attendre la décennie 1960-1970 avec des femmes anthropologues comme Denise PAULME  et  Ester BOSERUP. Sous la direction de la première,  un ouvrage collectif a été publié en français. Il  s’intituleFemmes d’ Afrique noire et a été traduit en anglais dès  1963 sous le titreWomen of Tropical Africa. Quant à la seconde, c’est elle qui a,  selon COQUERY-VIDROVITCH (op.cité : 3) fait découvrir « le rôle des femmes dans le changement économique agricole, le seul champ alors vraiment étudié en Afrique à l’exception de l’ouvrage précurseur mais resté momentanément sans suite de Georges BALANDIER sur Les Brazzavilles noires  réalisé en  1955. L’idée (depuis lors discutée mais néanmoins féconde) que le travail de la houe est celui de la femme, et que le passage à la charrue signifie du même coup la masculinisation de l’agriculture, se révèle particulièrement bien adaptée au continent noir. Du coup, les anthropologues hommes vont découvrir à leur tour le rôle essentiel des femmes dans la société dite «  traditionnelle », avec le livre phare de Claude MEILLASSOUX qui s’intitule : Femmes, greniers et capitaux publié en français 1975 et traduit dans la langue anglaise en 1981. »Ainsi, au regard de l’interpellation formulée par le Professeur Joseph KI-ZERBO à travers sa pensée du 14 février  2002, il a rappeléà l’occasion, la nécessité fondamentale de considérer la femme au même pied d’égalité que l’homme, parce qu’elle est un être humain doté de capacités et de facultés  qui lui permettent de produire sur tous les plans autant  que l’homme. Toutefois sous l’effet de circonstances historico-culturelles, les femmes se sont retrouvées victimes de discriminations, d’exclusions et de rejets de toutes natures, faisant d’elles des « moins que l’homme », potentiellement perçues comme des sous-hommes, des sous-êtres, des êtres inférieures à l’homme, des mineures sous tutelle du père et/ ou du frère, des étrangères de nulle part,  etc. Selon le Rapport de la Phase 1 consacré au diagnostic-orientation du Schéma National d’ Aménagement du Territoire (SNAT-Burkina Faso), il y ressort ce qui suit : « dès sa naissance, la fille est moins bien accueillie et soignée que le garçon. Par exemple chez les Mossi, lors de la naissance d’un enfant, la doyenne des femmes qui y assistent annonce à la famille s’il s’agit d'un «tinguin biiga» (autochtone, c'est-à-dire un garçon) ou d’une «sanna» (étrangère, c'est-à-dire une fille). La fille est initialement considérée comme une étrangère d’abord dans sa propre famille (car promise au mariage), ensuite dans la famille de son époux car elle ne devient jamais un membre à part entière, même après avoir mis des enfants au monde . Cette situation est renforcée par la virilocalité (la femme à son mariage va s’installer chez son mari et le couplea une résidence virilocale). » De ce pareil décors socioculturel bien campé, va naître des stéréotypes négatifs qui domineront l’inconscient collectif de la plupart des  sociétés humaines. Ce qui ne laisse pratiquement pas de choix à la femme d’être ou de paraître autrement  que de la manière dont la société entend qu’il en soit. Avouons-le, un tel  contexte n’est pas du tout facile à vivre ; pour cela il faut que beaucoup de choses changent et évoluent, afin que la femme soit en mesure de jouir véritablement des droits humains fondamentaux  et être disposée à  laisser s’exprimer en toute naturalité ses capacités et ses potentialités. C’est la raison pour la quelle  Michael  GEILGER (1992 : 12) rappelle que :«aider les femmes, ce n’est pas seulement une question de justice sociale et une contribution à la réalisation des droits humains, mais aussi et surtout une contribution au développement économique d’un pays.»L’engagement du Professeur Joseph KI-ZERBO nous interpelle toutes et tous à agir pour l’avènement d’un monde nouveau où il fera mieux vivre non seulement pour l’homme et pour la femme, mais aussi  pour le garçon et pour la fille. Le souci de prendre en compte la femme s’inspire de la nécessité sans doute de développer des recherches spécifiques sur la question dans une perspective de l’approche genre, qui suppose que la réflexion et l’étude des situations  économiques et socioculturelles s’attachent non seulement aux caractéristiques de chacune des catégories humaines, mais aussi aux relations entre les deux composantes féminine et masculine de l’humanité et à une meilleure compréhension de ces relations ainsi que leur incidences sur ces situations(LABOURIE- RACAPE,A ; 2000 : 9). Comme plan de travail, nous proposons d’aborder la question de la femme dans la pensée du Professeur KI-ZEBO en deux parties. D’abord, nous traiterons de la Vision du Professeur Joseph KI-ZERBO selon l’approche genre des questions de la participation à un développement équilibré et non équilibriste du continent africain. Ensuite, nous verrons en quoi consistent les défisrelatifs à la promotion du genre en Afrique dans la pensée de kizerborienne de la femme.

 

 

1.    La Vision du Professeur Joseph KI-ZERBO selon l’approche genre des questions de la participation à un  développement équilibré et non équilibriste du continent africain

 

A travers sa vision du problème des femmes, le professeur Joseph KI-ZERBO nous invite à nous engager sincèrement non seulement pour  notre propre développement, mais aussi pour celui des autres en l’occurrence  à celui de la femme et de la jeune fille qui ont été défavorisées par les considérations vraiment bornées du passé qui ont handicapé leur évolution humaine. Ces réalités font que des origines à nos jours et ce en dépit de la volonté voire des quelques moyens de soutien, elles n’ont pratiquement jamais les mêmes trajectoires que les hommes et les garçons. Dans notre regard d’historienne – anthropologue, la situation des femmes se présente comme le cas de la domination coloniale où les peuples africains, n’en pouvant plus, se sont organisés pour déclencher ce qui a été qualifié dans  l’histoire par le terme de « mouvements de la décolonisation. » Sans avoir pris l’allure véritable d’un mouvement subversif, beaucoup de femmes conscientes des inégalités, de discriminations et des injustices dont elles sont victimes se sont organisées à travers le monde et se mobilisent constamment pour des  changements socioculturels qui prennent en compte non plus uniquement les priorités ou les besoins des hommes et des garçons seuls mais aussi ceux des femmes et des filles. C’est là tout le sens du combat des femmes remarquablement soutenu par le Professeur Joseph KI-ZERBO, qui est avant tout un combat de mieux en mieux organisé pour l’équité qui se définit comme le respect de ce qui est naturellement juste. Le terme d’équité s’identifie  aux notions d’impartialité et de justice. Quant à son corollaire « égalité », il renvoie à la qualité de ce qui est égal. C’est  le fait pour les humains, d’être égaux devant la loi, d’avoir les mêmes droits. Les termes « infériorité » et « supériorité » sont les contraires du mot « égalité ».Car,  les changements espérés doivent être ceux qui portent des valeurs novatrices où les hommes et femmes, les jeunes, les enfants et les adultes devraient trouver leur compte dans leur raison d’être. Aucune catégorie humaine ne devrait plus jouir d’un  bonheur aussi relatif qu’il soit  au détriment des autres.Comme l’a souligné Léopold BADOLO , Docteur en psychologie(in Cifraf N°008, Août 2008 : 6)" le mouvement n’est pas un combat des femmes contre les hommes pour prendre leur place, c’est une lutte pour une démocratie véritable et un développement au profit de tous ".Ce qui semble particulièrement intéressant dans la vision kizerborienne du genre est qu’elle nous fait obligation en qualité de citoyennes et de citoyens burkinabè voire africains d’œuvrer positivement, afin de participer efficacement à un développent équilibré et non équilibriste de notre pays ainsi qu’à celui de l’Afrique. En la matière, il a été lui-même un modèle et un exemple patent. En témoigne l’engagement ouvert, constant et indéfectible de son épouse Madame Jaqueline KI-ZERBO bien visiblement  à ses côtés dans tous les combats qu’il a menés depuis par exemple  le soulèvement du 03 Janvier 1966 jusqu’à son soutien au président Sékou TOURE à travers lequel le couple a soutenu le peuple de la République de Guinée en abandonnant ensemble tout dans leur pays pour y dispenser gratuitement des cours en soutien au système éducatif défaillant malgré les efforts d’appuis de l’UNESCO. En ce qui concerne la réalité pratique du genre dans le comportement du Professeur, qui consiste pour un homme ou pour un garçon d’être capable d’accorder sa femme ou à sa copine la possibilité dans la liberté de mener des actions tant publiques que privées ou de se développer comme lui, Frédéric GUIRMA nous rapporte le  témoignage suivant : « le trois janvier 1966, le soleil se lève sur une capitale morte. Les forces de l’ordre barrent toutes les voies d’accès vers le centre de la ville et le quartier administratif. Les voies de sortie des quartiers aussi bouclées.[…] ,  [ A travers un   ] récit, le  Secrétaire politique de L’UDV- RDA, mis en cellule à la gendarmerie près du cours normal [ rapporte ce qui suit :] «  Je suis réveillé dans ma cellule par des cris. Par la fenêtre, je vois Mme  Ki – Zerbo, à la tête des élèves brandissant des pancartes et marchant vers la ville. C’est en effet, Jacqueline KI – Zerbo, l’héroïne de la journée,  qui déclenche le détonateur. » (GUIRMA, C., 1991 : 142).
Le genre  est unterme d’origine latine. Il provient des mots « genus  ou  generis » qui renvoient à une division fondée sur la distinction naturelle des deux sexes (mâle et femelle) ou sur une distinction conventionnelle.Selonle Professeur BALIMA (Th. S; novembre 2007 : 3) « dans le contexte du développement humain, le genre est un concept d’analyse sociale qui prend en compte, dans une communauté donnée, l’existence de différentes catégories socioéconomiques et les rapports qu’elles entretiennent entre elles. Le sexe se réfère aux différences biologiques universelles déterminées entre l’homme et la femme et le genre aux différences sociales et aux relations entre homme et femme qui sont acquises. Ces différences et relations évoluent dans le temps et varient d’une culture à une autre, d’un contexte à un autre, et même au sein d’une même culture et sont susceptibles de se modifier. Dans un processus de développement humain, il s’agit de déceler les différences entre les hommes et les femmes, d’étudier leurs activités, leurs conditions et besoins spécifiques, leur accès aux ressources et leur maîtrise, mais aussi leur accès aux bénéfices ou retombées des efforts de développement ».
La promotion du genre dans les cultures africaines relève d’une problématique de l’éducation. Dans l’éducation culturelle de l’Afrique des traditions endogènes de groupe, l’enseignement culturel de base s’adressant aux garçons leur rappelait des valeurs de référence en mesure de conférer une place raisonnable au sein de la société. Ainsi, l’idéal que prône l’option de l’approche genre relève de défis que le Professeur Joseph KI-ZERBO n’a pas manqués rappeler à l’histoire.



2.    Les défisrelatifs à la promotion du genre en Afrique dans la pensée kizerborienne de la femme


Les défis de la pensée du professeur KI-ZERBO sont deux ordres  et constituent un message très important aux historiens. D’abord il a tracé une voix donnant le bon exemple qu’il représente en faisant une promotion concrète du genre dans sa vie quotidienne et nous invite ainsi à son école pour une véritable promotion de l’équité dans nos communautés respectives, dans nos cadres d’existence par des comportements exemplaires. Il s’agira en outre, que nous soyons homme ou femme, de veiller dans l’éducation et l’encadrement scolaire ou universitaire et/ou domestique, en neposant pas d’actes discriminatoires, d’intolérance, d’exclusion ou de rejet de la personne d’autrui au risque de porter préjudice à une ou à des vie(s) morale(s).
Ensuite,  en nos qualités respectives d’enseignants,  de chercheurs et/ou d’acteurs du monde scientifiques, il nous a, par cet acte historique très révélateur de sa pensée sur la femme, investit d’une  mission essentielle  d’aider la jeune génération  des adultes de demain qui sont les garçons et les filles d’aujourd’hui, à vivre équitablement en leur apprenant les fondements du droit selon Thomas HOBBES(1983, Le Léviathan : 290), qui rappelle ceci : «  ne fais pas à autrui ce que tu estimes déraisonnable qu’un autre te fasses ». Cette approche des philosophes politiques a été renchérie par  la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme(DUDH) adoptée par l’ Organisation des Nations Unies(ONU) en 1948,c’est-à- dire peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale dans l’espoir que le monde s’est engagé par cette voix à  œuvrer de telle sorte que l’humanité ne connaissent plus les atrocités qui ont particulièrement caractérisées cet important conflit du fait du rejet de « l’autre », son prochain. Dans son article premier,  elle stipule que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».En outre, la constitution du Burkina Faso en son article premier rappelle que « tous les Burkinabé naissent libres et égaux en droits. Tous ont une égale vocation à jouir de tous les droits et toutes les libertés garantis par la constitution. Les discriminations de toutes sortes, notamment celles fondées sur la race, l’ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la caste, les opinions politiques, la fortune et la naissance sont prohibées ».Pour être plus claire, la  Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discriminations à l’ Egard des Femmes(CEDEF) adoptée en  1979 par l’Organisation des Nations Unies rappelle que « l’expression  discrimination à l’égard des femmes  vise toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance de l’exercice par les femmes, quelque soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine ».En somme,  les discriminations dont les femmes et les filles sont victimes relèvent de comportements hors la loi.D’un point de vue scientifique, s’il est difficile pour un spécialiste de se couper du passé gréco-romain dans l’approche des questions européennes y compris celles de la femme, il ne lui  serait pas évident également d’analyser les faits historico-culturels africains sans se référer à leur sens profond ainsi qu’à  leur cohérence par rapport à la civilisation de l’Egypte ancienne où la femme avait un statut qui relève d’un idéal de nos jours. En effet, la femme égyptienne  des temps anciens possédait des droits de citoyenneté et ne pouvait pas être réduite en esclavage. Des témoignages contenus dans les écrits des égyptologues ont rapportés que son statut légal faisait d’elle l’égale de l’homme quelque soit sa situation matrimoniale. Elle avait le droit de propriété qui lui conférait de disposer de ses biens, vendait ou louait de son gré. Elle pouvait faire son testament ou le révoquer. Il lui était possible également de transmettre ses titres et droits politiques. La  femme égyptienne pouvait entre autres intenter des procès, témoigner devant un tribunal et participer aux cérémonies religieuses. De nos jours, la problématique de la participation et  de l’implication des femmes dans le processus de développement en Afrique ne fait-elle pas l’objet d’un débat d’actualité ?
L’expression ou encore la jouissance du droit à la liberté par les femmes se heurtent sensiblement à des dispositifs culturels qui ne reconnaissent pas toujours à la femme un quelconque besoin à une telle aspiration. Dans son éducation de base le petit garçon de l’Egypte des temps anciens ne devait pas perdre de vue une des  maximes fondatrices de la société à laquelle il appartient et au sein de laquelle il est appelé à évoluer. Il s’agit pour lui de se rappeler ceci :«  quand vous serez un jeune homme et que vous prendrez une épouse et l’installerez dans votre maison, souvenez-vous de la manière dont votre mère vous donna naissance et comment elle vous éleva. Ne permettez pas qu’elle vous blâme, qu’elle se remette entre les mains de Dieu et qu’Il entende ses lamentations[…]. Ne contrôlez pas ce que fait votre femme dans sa maison si vous la savez capable ; ne lui dites pas « où est cela ? »…observez le silence, trouvez-le, ainsi vous pourrez reconnaître ses talents ». Une telledisposition d’ordre éducationnel soulève le problème fondamental de lacohabitation homme-femme au sens moderne du terme. Dans la plupart des relations de couple, il arrive que certaines femmes vivent constamment des situations inadmissibles de déstabilisation intérieure(problème de psychologie !) liées au fait qu’à défaut d’admettre des talents qui confèrent aux  femmesune certaine supériorité dans les relations à deux, certains hommes choisissent tout simplement de détruire les potentialités féminines qui  demeurent en faite l’essentiel de ce qui fonde leur valeur humaine. Ainsi, lorsqu’elles développent ou  prennent des initiatives intéressantes, au lieu de les  féliciter, de les encourager ou tout simplement de les apprécier positivement en leur  disant  de belles choses ou en leur adressant des mots gentilles, certains hommes préfèrent adopter des attitudes négatives, tendant à  les décourager et à les remettre en cause  dans leurs efforts de construction et de production à un  moment où elles n’en ont  surtout pas du tout besoin. Le corollaire d’un tel  cas de situation qui, relève  à priori du banal duquotidien de la plupart des femmes pose un grave problème de société qui se retrouve principalement chez les femmes. Il s’agit du manque de confiance en soi qui empêche beaucoup de femmes pourtant dotées de bonnes capacités de réaliser des exploits dans les domaines classiques réservés aux hommes. La confiance en soi est pourtant un soubassement indispensable au renforcement de la personnalité qui fait défaut chez beaucoup de femmes et les empêche ainsi de réaliser de grandes œuvres appréciables.Dans beaucoup d’études relatives à la situation de la femme au Burkina Faso, cette question de manque de confiance en soi chez les femmes revient comme étant un des handicaps majeurs à l’exercice leurs droits civils et politiques, à l’instar du problème de manque d’ambition qui, en réalité se trouve lié au précédent. Ainsi, les femmesveulent bien s’engager dans bien de secteur du développement, mais la plupart d’elles ont peur des clichés savamment élaborés par la société en complicité avec l’histoire et la culture. Cesdernières, pourtant  ont  conféré et garantis une position de supériorité de l’homme par rapport à la femme. Et c’est à ce niveau précis de l’enjeu que représente le statut actuel des femmes en Afrique, que KI-ZERBO nous invite à agir pour sauver le nécessaire équilibre dont l’humanité aura besoin pour sa survie.

 

CONCLUSION


Face à la question de la femme et au difficile décollage des principes démocratiques quant aux enjeux de développement, le Professeur Joseph KI-ZERBO a laissé un héritage important à travers sa pensée. Il suffit aux historiens et aux historiennes de savoir l’exploiter comme un cadre d’expression vers le progrès ou un cadre d’orientation pour le futur de l’Association des Historiens du Burkina Faso. En effet, la promotion du genre au sein des cadres universitaires et de recherche pourrait bien consister en des actions de parrainage et de protection à travers des appuis – conseils bien formalisés. Dans une telle perspective, les étudiantes et les étudiants prennent déjà des initiatives de cette nature, besoin oblige ! , afin de comprendre certains enjeux importants de leurs  vies futures tels que le type de coexistence entre garçons et filles sans difficultés majeures voire insurmontables. C’est ainsi que l’ex-JUNA, c’est-à-dire Jeunesse Unie pour une Nouvelle Afrique, l’Association des filles de la cité IMO, les étudiants de la cité universitaire de Gounghin, l’Association Un Soleil Pour l’Afrique (USPA) ont organisé respectivement des conférences sur les thèmes suivants : « les stéréotypes sexistes », « l’implication des femmes dans la recherche de la paix »,« 52 %, où est nous femme notre place au Burkina Faso »,  « Femme, Education et Responsabilisation .»
Car, selon le Professeur Serge Théophile BALIMA (Op. Cité : 11-12), « La participation des femmes est nécessaire en tant que droit mais, à cette échelle, elles ne sont pas à  armes égales avec les hommes parce qu’elles sont encore loin de disposer des mêmes ressources économiques, des mêmes compétences et du même pouvoir dans la société actuelle des hommes. Dans nos pays encore frappés par l’analphabétisme féminin et par les tâtonnements de la démocratie, les perspectives d’une réelle participation des femmes au processus [de développement] ne seront prometteuses que si les femmes s’organisent, développent un leadership véritable, se forment et s’instruisent sur les questions de citoyenneté et de gouvernance. »
En somme, pour un progrès équitable de la société, les hommes et les femmes ont un rôle essentiel à jouer. Autrement, le développement sans la prise en compte manifeste et effective de l’homme et de la femme conduira à un déséquilibre. Ce qui n’est pas du tout souhaitable et c’est pour nous rappeler à l’ordre même à titre posthume que le Professeur Joseph KI-ZERBO réitère que «Sans les femmes, l’histoire est unijambiste. L’histoire ne serait vraiment humaine que si elle marche sur ses  deux jambes. »Conscient de l’enjeu que représente l’approche genre aux plus haut sommet de l’exécutif, lors de  la troisième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres de l’Union africaine  qui s’est tenue du 6 au 8 juillet 2004 à Addis-Abeba(Ethiopie)ont convenu de «  promouvoir et étendre le principe de la parité entre les hommes et les femmes » dans les systèmes de gouvernance. Ainsi, en adoptant une politique nationale de promotion de la femme (PNPF) le 29 septembre 2004, l’Etat du Burkina Faso, en parfaite adéquation avec ses engagements au niveau régional du continent, entend œuvrer pour le «renforcement de la participation de la femme au développement socio-économique, politique et culturel du pays ainsi que la jouissance de tous les droits qui lui sont reconnus.»

 

BIBLIOGRAPHIE

 

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11/01/2013
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